Pascal, éleveur de palourdes !
Entre le Morbihan et Chausey
Petit-fils d'ostréiculteurs
Originaire de Locmariacquer dans le Morbihan, petit fils d'ostréiculteurs, Pascal Périchot a débuté sa carrière dans ce domaine dès l’âge de 20 ans. il décide de passer son capacitaire pour patronner un bateau. En 1999, alors qu’il fait de l’élevage d’huîtres en baie de Quiberon, son épouse est mutée dans l’Orne en Normandie. Il décide de la suivre et de chercher du travail à Granville. Après avoir été pêcheur sur un bulotier puis un chalutier, il découvre la vénériculture à Chausey. Il se renseigne sur ce métier et apprend que la SATMAR recrute, il postule et c’est ainsi que l’aventure dure depuis 21 ans maintenant. Depuis, son épouse a eu un poste à Auray et lui, a décidé de se partager entre la Bretagne et la Normandie afin de conserver son métier-passion.
« Pendant les marées, je suis à Granville et lors des mortes-eaux, je suis avec ma famille dans le Morbihan. J’ai voulu continuer de travailler à Chausey car c’est un site unique. C’est un travail qui m’apporte de la sérénité et du bien-être au quotidien. »
Il y a plusieurs fonctions dans ce métier, Pascal est matelot, capitaine et en l’absence du responsable du site, il peut être amené à le remplacer.
Une journée de travail n’est jamais identique.
« Nous partons du port de Granville 5 heures avant la basse mer, nous naviguons pendant une heure à bord du bateau « Le Gwenn Ha Ruz » qui signifie « blanc et rouge » en breton, les couleurs du bateau. Il n'y a pas de travail pendant la traversée, mais une veille attentive. Arrivés sur Chausey, nous démarrons les tracteurs et faisons l’entretien pour s'assurer qu'au moment où les parcs découvrent, nous soyons fin prêts. »
Les parcs forment un domaine de 25 hectares composés de la plaine du Rétin et du relais.
De mars à juin, c’est la période des semis de palourdes. Cela consiste à semer le naissain, fourni par notre écloserie. Les palourdes s’enfouissent d’elles-mêmes et sont recouvertes d’un filet de protection pendant 6 mois pour les protéger des prédateurs.
« Cela nécessite un entretien régulier. Un filet bien propre, nous assure des belles palourdes ! C’est beaucoup de manipulation avant de les vendre. »
La récolte s’effectue à la demande, tout au long de l’année lors des jours de marées. Elle est mécanisée avec un tracteur muni d’une récolteuse enfouie entre 8 à 10 cm dans le sable. Elle va relever les sédiments et ne conserver que les palourdes grâce à un tamis. Elles sont ensuite chargées à l’aide de la grue sur le Gwenn Ha Ruz.
« La palourde met deux ans et demi pour être commercialisable. »
Lorsqu’il rentre au port, Pascal aime se balader dans la Haute-Ville pour son point de vue unique et, au printemps, il aime particulièrement déambuler dans le jardin Dior. L’hiver, vous le trouverez sur la digue de Donville les bains.
« Je ne me lasserai jamais des couchers de soleil lorsque l’on rentre sur le continent. C’est le kif. Voir le soleil décliné en rentrant sur Granville me rend juste heureux. »