Sur la Destination Granville Terre et Mer, perdez vous dans les petits chemins empreints des légendes locales...

Manger un max de bonbecs, ça se mérite ! Alors, pour éliminer la surdose de sucres rapides ingérés pendant Halloween, quoi de mieux qu'une bonne balade en famille illuminée par les couleurs de l'automne. Voici cinq balades autour des légendes locales pour respirer, se dégourdir les jambes et surtout... frissonner !

Carolles, là où ange et démon se sont affrontés

Surplombant la baie du Mont-Saint-Michel, à proximité de la Cabane Vauban, la Roche du Sard est aussi appelée la Chaire au Diable ou Chaise du Diable. C’est ici sur le Sentier des Douaniers, dit-on, que Satan s’assit tranquillement pour assister au transport des dalles de granit de Chausey, le quartier insulaire de Granville, utilisées pour construire le Pont au Bault au sud d’Avranches.

Satan ne peut être évoqué sans parler de son implacable ennemi l’Archange Saint-Michel. Dans un combat mythique entre les deux entités divines, l'Archange asséna un terrible coup d'épée laissant pour toujours une cicatrice dans le paysage local. Il s'agit de la Vallée du Lude de Carolles dans laquelle il fait si bon s'y balader de nos jours. 

Balade « La Vallée du Lude – 6 km – 2h30 à 3h – dénivelé + 140m – difficile

Saint-Michel-des-Loups et la « Pierre-au-Diable »

Les plus terre-à-terre disent que cette pierre mégalithique serait le symbole d’un culte druidique. Mais les autres disent que le Menhir de Vaumoisson, que l’on nomme « La Pierre au Diable », aurait été laissée par Satan lui-même ! Prise dans l’archipel de Chausey, initialement prévue pour la fameuse construction de Pont-au-Bault, sur la Sélune, à la vue d’un prêtre ceint de son étole, le Malin l’aurait lâchée ! Ses cinq griffes ont laissé leurs traces dans le granit.

Balade « Les Sous-bois de Vaumoisson » - 4,2 km et 1h30 ou 5,5 km et 2h selon l’option – dénivelé +54m – facile ou modéré selon le parcours choisi

Bréville-sur-Mer et sa source magique

La légende veut que Saint-Hélier vécût dans une grotte sur les iles anglo-normandes. Il fut décapité par les pirates qui venaient du nord. Son corps fut retrouvé sur les rivages de Bréville-sur-Mer. Il fut décidé de l’inhumer près de l’église du village, construite entre le XIIe et le XIVe siècle, et dont la plus grande partie conserve son caractère roman d’origine. On raconte que la source aurait jailli à l’endroit même où les habitants creusèrent pour enterrer le Saint. Ainsi l’actuelle "fontaine Saint-Hélier" vit le jour. On prête à l’eau de la fontaine des vertus de guérison ophtalmique. En 1886, la fontaine fut ornée d’une grande statue de Saint-Hélier pour le vénérer.

Balade « Les Balcons en herbe » - 4,6 km et 1h30 ou 6,3 km et 2h15 selon l’option – dénivelé +28 m – facile ou modéré selon le parcours choisi

Cérences et la rivière aux âmes

D’après des croyances populaires, on raconte que des moines de Saint-Nicolas avaient été envoyés par leur supérieur chercher une cloche à Ver, une fonderie existait alors. Le courant de la rivière, la Sienne, était fort et le supérieur avait interdit à ses moines de rentrer par le gué, qui était un raccourci. La cloche ne leur paraissant pas bien lourde, les moines se sentirent plus forts que le courant et décidèrent de passer outre l'interdiction du supérieur. C'est ainsi qu'ils se noyèrent en essayant de traverser la rivière... Depuis ce jour, quand la rivière atteint le niveau où ces deux hommes se sont noyés, on peut entendre leurs âmes qui sont encore au purgatoire. Pour éviter les cauchemars aux enfants, une chanson fait référence à cette légende en laissant les moines saufs et le bruit sourd de la cloche à leur place….

Balade « La Vallée de la Chaussée » - 4,3 km – 1h30 – dénivelé +79m – facile

L’If de Saint-Ursin, l’empoisonneur

Millénaire, l’If de Saint-Ursin, près de l’église, est impressionnant par son âge mais également par sa circonférence dépassant les 10 mètres. Ce témoin géant du passé aux puissantes racines, comme tous les ifs, laisse place aux légendes les plus folles depuis la nuit des temps. Dans la mythologie grecque et romaine, l'if est dédié (comme le Saule) à Hécate, gardienne des Enfers, accordant richesse matérielle et spirituelle, honneurs et sagesse, conductrice des âmes emportées par la tempête, mais aussi déesse de l'ombre et des morts. Ses pouvoirs sont redoutables la nuit, à la lumière de la Lune à laquelle elle s'identifie et qui est considérée comme le séjour des morts. Elle relierait les enfers, la terre et le ciel. Pour les chrétiens, l'if est le symbole du lien entre le ciel et la terre et est abondamment planté aux abords des églises et dans les cimetières, en raison de sa longévité et de sa toxicité qui en interdit l'accès au bétail. Mélange de ces croyances et propriétés naturelles véridiques, la légende populaire arrive parfois à son extrême : on dit son effet si violet qu’il est nocif même pour ceux qui se sont arrêtés ou couchés sous son ombre, et souvent même, peut causer la mort !

Balade « L’Abbaye de la Lucerne-d ’Outremer » - 7,5 km – 2h30 à 3h – dénivelé +122m – difficile